La deuxième vente aux enchères de la Banque européenne de l’hydrogène : une feuille de route renforcée pour une production durable et plus européenne
La Commission européenne vient de dévoiler les conditions générales pour la deuxième vente aux enchères de la Banque européenne de l’hydrogène. Ce nouvel appel prévoit une enveloppe de 1,2 milliard d’euros pour soutenir la production d’hydrogène RFNBO (Renouvelable et Bas Carbone). Avec l’objectif de renforcer la transition énergétique et de construire une chaîne d’approvisionnement plus robuste en Europe, ces nouvelles conditions incluent des critères techniques et financiers plus stricts, tout en fixant un cadre temporel précis pour la réalisation des projets.
Un soutien financier massif et des conditions strictes
La Commission européenne a alloué 1,2 milliard d’euros à cette seconde vente aux enchères, un soutien conséquent destiné à stimuler les investissements dans la production d’hydrogène renouvelable. Parmi les nouvelles mesures, un plafond de prix de 4 euros par kilogramme a été fixé, un paramètre essentiel pour garantir la rentabilité des projets tout en maintenant un certain équilibre sur le marché. De plus, les entreprises participantes disposent de cinq ans pour mettre en service leurs installations après avoir pris leur décision finale d’investissement, un délai de deux ans et demi étant accordé pour cette dernière. Ces mesures visent à encourager les acteurs du transport routier et de l’industrie à se tourner vers l’hydrogène comme source d’énergie alternative.
Vers une chaîne d’approvisionnement européenne sécurisée
Les nouveaux critères introduits incluent des mesures pour renforcer la résilience de l’approvisionnement en hydrogène, élément central des ambitions européennes. En effet, les projets devront limiter la part des composants essentiels provenant de Chine, en particulier les électrolyseurs, qui ne pourront dépasser 25 % de la puissance installée (en MWe). Cette exigence vise à favoriser une production locale en Europe et à réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers et particulièrement chinois. Par ailleurs, les normes de sécurité et de cybersécurité européennes et internationales devront être respectées par les projets retenus, accentuant ainsi la volonté de construire une infrastructure fiable et sécurisée pour l’avenir de l’hydrogène en Europe.
Un cadre rigide qui pourrait freiner certains acteurs
Malgré ces avancées, certaines critiques émergent concernant le manque de flexibilité dans certains aspects de l’appel d’offres. Par exemple, l’absence de mécanismes d’indexation à l’inflation pourrait créer des incertitudes, notamment en cas de fluctuations des prix, fragilisant ainsi la viabilité économique des projets à long terme. De plus, les restrictions concernant les projets bénéficiant déjà d’un financement et les plafonds imposés aux montants maximums des offres pourraient limiter la participation de certains acteurs du secteur. Ces points soulèvent des questions quant à l’attrait réel de ce nouvel appel pour les industriels.
Perspectives pour le lancement en décembre 2024
La deuxième vente aux enchères de la Banque européenne de l’hydrogène est normalement prévue pour début décembre 2024, immédiatement après la Semaine européenne de l’hydrogène. Hydrogen Europe, par l’intermédiaire de son PDG Jorgo Chatzimarkakis, a salué l’introduction de critères de résilience, soulignant leur importance pour une Europe plus résiliente et industrialisée. Néanmoins, l’organisation reste engagée à collaborer avec les régulateurs pour lever les obstacles à la croissance de l’économie de l’hydrogène. Cette deuxième phase sera décisive pour déterminer l’évolution du secteur et son intégration dans le mix énergétique européen, en particulier dans les secteurs du transport routier et de l’industrie.
CGM pour Truckeditions
Texte final des nouvelles conditions générales, le27 septembre 2024
Plus d’infos sur la Banque Européenne de l’Hydrogène
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