La France lance sa stratégie nationale pour la mobilité routière automatisée et connectée
La France a rejoint les pays déjà engagés pour le développement de véhicules autonomes sur leur territoire et veut se positionner comme pionnière en matière de mobilité routière automatisée et connectée. Le gouvernement a annoncé les actions prioritaires pour soutenir le déploiement des services dans les territoires. La stratégie nationale s’appuie sur un écosystème d’acteurs publics et privés pour garantir la sécurité et la cohérence des objectifs, des actions et des agendas et des financements importants pour développer ce sujet technologique stratégique.
En septembre 2022, le gouvernement avait de faire une mise à jour de la stratégie nationale pour le développement du véhicule automatisé. Les propositions ont été remises aux ministres après une consultation approfondie des acteurs concernés. La stratégie vise à favoriser l’industrialisation, la commercialisation et le déploiement en s’appuyant sur les savoir-faire des acteurs et sur le cadre règlementaire pionnier de la France.
La stratégie nationale, mise en place en 2018, est fondée sur deux objectifs : développer la production souveraine de technologies automatisées et moderniser les services de mobilité. Les principes d’action de la stratégie sont la sécurité, la progressivité et l’acceptabilité. Elle s’appuie sur un large écosystème public-privé pour co-construire le cadre règlementaire et les actions d’accompagnement.
Le cadre législatif et réglementaire de la France est l’un des plus aboutis au niveau européen et au sein du G7. Il permet le déploiement de véhicules et de services de mobilité routière automatisés, jusqu’à des systèmes sans conducteur à bord. La France dit avoir également participé activement aux travaux internationaux et européens, en matière d’homologation des véhicules totalement automatisés et de réglementation des échanges de données.
La stratégie 2022-2025 de la France en matière de mobilité vise à industrialiser les offres innovantes et durables et à développer les opportunités commerciales.
Pour ce faire, il y a quatre actions prioritaires qui ont été définies : la priorisation et la coordination des déploiements en matière de connectivité et d’échange de données, le financement des projets d’investissement dans l’offre de véhicules et de services, l’accompagnement des collectivités locales pour le déploiement de services aux voyageurs, et la finalisation du cadre juridique pour le fret et la logistique automatisés.
Le but ultime est d’avoir entre 100 à 500 services de transports de voyageurs automatisés sans opérateur à bord en 2030.
Les objectifs opérationnels visent à industrialiser les offres, développer des cas d’usage pour les services de transport collectifs automatisés et connectés, les cas d’usage pour le fret et la logistique automatisés, et améliorer la connectivité pour la sécurité et l’optimisation des systèmes véhicules-infrastructures. Les modalités de travail collaboratif sont renforcées pour intégrer encore davantage les collectivités locales et les acteurs de la connectivité et de la logistique.
En résumé, la France s’efforce de mettre le potentiel de l’automatisation et de la connectivité au service des mobilités dans tous les territoires et travaille avec les collectivités locales, les usagers et les entreprises du secteur pour atteindre cet objectif.
En outre, des dispositifs de soutien ont été mis en place pour soutenir les différents segments d’innovation dans les domaines de la mobilité.
Le financement total s’élève à 250 millions d’euros pour l’accélération de la mise sur le marché de nouvelles technologies, de services et/ou de solutions innovantes et durables en matière de mobilité.
50 millions d’euros ont été alloués pour les applications d’intelligence artificielle et la validation de la sécurité des systèmes de transport autonomes, tandis que 42 millions d’euros ont été consacrés à des expérimentations dans les domaines des véhicules particuliers, du transport public et de la logistique.
Les mobilités routières automatisées, les infrastructures de services connectées à faible teneur en carbone ont bénéficié de 200 millions d’euros de financement, tandis que 90 millions d’euros ont été alloués pour améliorer la compétitivité de la chaîne logistique et maîtriser son impact environnemental.
CGM pour Truckeditions