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Marché du camion en berne

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La Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle a présenté les résultats et son analyse du marché 2012 pour le secteur du VI. A cette occasion, Thierry Archambault, Président Délégué de la CSIAM, a souligné que le niveau atteint par le marché des VI de plus de 5 tonnes est conforme aux prévisions.

Avec 43 378 immatriculations, il s’inscrit en recul de 8,4 % par rapport au marché 2011 (47 363 immatriculations), loin du record de 2008 (58 032 immatriculations) mais très au-dessus du niveau des années 2009 (35 533 immatriculations) et 2010 (34 232 immatriculations).

Ce résultat correct, qui résulte du bon niveau d’activité du 1er semestre, ne doit pas masquer le ralentissement brutal et inquiétant survenu au cours des 6 derniers mois de l’année passée. En effet, les trois quarts du déficit des ventes de VI neufs (- 3 985 unités en 2012) sont intervenus sur le 2ème semestre. Ceci confirme l’inquiétude exprimée depuis plusieurs mois par l’ensemble de la filière.

En 2012, le marché des véhicules utilitaires lourds de plus de 3,5 tonnes à 5 tonnes a connu une progression de 1,9 % qui conforte celle enregistrée en 2011. L’année écoulée voit la part des tracteurs reculer plus sensiblement (- 11,1 %) que celle des porteurs (- 4,9 %) pour s’établir à 54,6 % de l’ensemble du marché. Le marché de l’occasion des véhicules industriels de plus de 5 tonnes recule de 9 % pour s’établir à 51 891 immatriculations. L’année dernière s’annonçait incertaine et difficile.

2013 s’annonce périlleuse compte tenu du fort ralentissement des deux principaux moteurs de l’économie française que sont l’investissement des entreprises et la consommation des ménages.

Le niveau d’activité se dégrade encore, la trésorerie des entreprises de la filière n’est pas redressée, les défaillances d’entreprises dans le secteur s’accélèrent (+ 13,4 % par rapport à 2011). Dans ce contexte, la CSIAM insiste pour que les demandes présentées aux pouvoirs publics par la filière soient prises en compte au plus vite, notamment qu’une partie de l’écotaxe poids-lourd soit affectée à la modernisation du parc compte tenu des avancées considérables apportées par Euro 6 en matière de réduction des émissions polluantes.

Le BIPE voit rouge

Cette société d’ingénierie économique et de conseil auprès des entreprises privées et des pouvoirs publics estime que la faiblesse de compétitivité du pavillon routier français sur la scène européenne continuera de diminuer la part du gâteau de transport réalisé par des véhicules immatriculés en France : en 2012, 27% des tonnes-kilomètres route générés par l’économie française, hors transit, ont été effectuées par des pavillons étrangers.

Dans ce contexte, le BIPE anticipe un marché VN 2013 légèrement supérieur à 42 000 immatriculations, soit un recul annuel de 3% par rapport à 2012. Avec l’arrivée d’Euro-6 obligatoire en janvier 2014, les détenteurs de véhicules devront en effet arbitrer entre renouveler en 2014 avec le surcoût à l’achat annoncé, ou avancer de quelques mois leur renouvellement et acquérir un Euro-5 en 2013. Mais tout ce qui sera immatriculé par anticipation ne se retrouvera pas en 2014.

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Source : BIPE déc-2012


Pierre Besomi pour Truckeditions 20-01-2013