Michelin ferme ses sites de Cholet et Vannes, quel avenir pour les 1 254 salariés des deux usines ?
Face aux mutations du marché européen du pneumatique, Michelin annonce la fermeture de ses usines de Cholet et Vannes, affectant 1 254 salariés. Prévue pour début 2026, cette décision s’expliquerait par la pression croissante des pneus à bas coût importés et une baisse de compétitivité en Europe. Conscient de l’impact de cette restructuration, le groupe dit prévoir un accompagnement individualisé des salariés et s’engage à revitaliser les bassins d’emploi locaux. Des mouvements de grève vont être engagés dans les deux sites impactés.
La transformation du marché du pneumatique
Michelin, comme de nombreux acteurs du secteur du pneumatique, doit faire face à la transformation rapide des segments “Tourisme-Camionnette” et “Poids Lourd” en Europe. Ces segments ont vu leur part de marché se rétracter face à l’arrivée massive de pneus à bas prix en provenance d’Asie. Selon une étude (source cabinet Roland Berger), les parts de marché des gammes premium auraient ainsi reculé de 8 à 11 points en dix ans, au profit des gammes d’entrée de gamme. Cette situation a généré une surcapacité structurelle de production en Europe, contribuant à la fragilisation économique des sites comme ceux de Cholet et Vannes.
Les sites de Cholet et Vannes, victimes d’une baisse continue de production ?
Le site de Cholet, spécialisé dans la production de pneus pour camionnettes de 17 pouces et moins, a vu ses volumes chuter drastiquement, passant de 4,37 millions d’unités en 2019 à 2,62 millions en 2024. Quant au site de Vannes, qui produit des renforts métalliques pour pneus, il a également subi une baisse notable de production, avec un recul de 41 000 tonnes en 2019 à 34 000 tonnes en 2024. Ces chiffres reflètent la tendance baissière de la demande pour des produits haut de gamme sur les marchés européens.
Un accompagnement personnalisé pour les salariés ?
Pour les 1 254 salariés concernés par ces fermetures, Michelin annonce un plan d’accompagnement personnalisé. Chaque salarié se verra proposer des options spécifiques selon sa situation : pré-retraite, mobilité interne, ou reconversion professionnelle externe. Les employés optant pour une transition vers un nouvel emploi externe bénéficieront d’un accompagnement dédié incluant une aide à la reconversion, un soutien à l’employabilité et une compensation de perte de salaire pouvant atteindre 400 euros bruts par mois pendant trois ans. Ce plan inclut une commission de suivi paritaire, qui assurera le respect des engagements pris par l’entreprise envers chaque salarié.
Michelin dit vouloir mettre également en œuvre des actions pour compenser les pertes d’emplois dans les bassins de Cholet et Vannes. Michelin Développement, l’entité dédiée du groupe, s’associera aux autorités locales pour analyser les opportunités d’implantation de nouvelles activités économiques, en priorité dans l’industrie et les services à l’industrie. Le groupe dit espérer ainsi créer au moins autant d’emplois que ceux perdus grâce à des initiatives similaires à celles menées dans d’autres localités, comme à La Roche-sur-Yon, où 635 emplois ont été créés pour compenser les 613 postes supprimés.
CGM pour Truckeditions
Vous aimerez aussi :
- Volvo FH et FM : des camions primés pour leur sécurité en milieu urbain
- Former la relève dans le transport routier : l’engagement de DIMOTRANS Group
- Mon Job, c’est conducteur de camion benne chez Energie Forestière
- Transport et logistique durable : DLS adopte le B100 pour ses MAN TGX
- DAF Trucks optimise ses modèles NGD : performances et sécurité renforcées
Le Nouvel épisode est en ligne ! 😉 #MyJobMyTruck 🎬 🚛 👉 [EPISODE 14] Découvrez le métier de Jérémy Huardel au volant de son X-Way de 570 ch spécialement carrossé pour dépanner et remorquer les poids lourds. . Rejoignez-nous sur la nationale 4 en compagnie de notre partenaire IVECO #Transport #Dépannage #Truckeditions #MJMT #jaimemonmetier #camiondécoré #Transporteur #HenrionPoidsLourd