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Mon Job, c’est dépanneur poids lourd

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#14 My Job My Truck : dépanneur – remorqueur. Jérémy Huardel

Nous sommes heureux de vous retrouver dans la Meuse, pour un quatorzième épisode My Job My Truck, en compagnie de notre partenaire IVECO, avec lequel nous allons vous faire découvrir de nouveaux pros de la route et leur quotidien. Il est 7H30, et nous avons rendez-vous avec Pascal Henrion, dirigeant de l’entreprise éponyme. 

Stratégiquement placée le long de la nationale 4, à Maulan, la société Henrion Poids lourds mène des missions journalières intenses et diversifiées, en effet la « quatre voies » qui relie Paris à Strasbourg affiche un flux continu de circulation propice à bien des péripéties. L’équipe se compose de quatre dépanneurs et aussi de conducteurs routiers, entres autres activités, pour le transport de véhicules légers et lourds et le transport de céréales.

Précisément, Vincent va passer la journée avec Jérémy Huardel, qui va nous partager son parcours et sa passion, à bord de son Iveco X-Way 570 ch. Vincent l’a rejoint avec Pascal devant cette impressionnante dépanneuse qui fait déjà le bonheur de notre journaliste, rappelons-le, il a été Pompier de Paris dans une autre vie, et il est trop content de pouvoir se remettre en mode intervention avec ce camion rouge super décoré. La mission du jour va vite se préciser avec l’appel au secours d’un chauffeur en difficulté, dont l’autocar a glissé jusqu’au bas d’un talus après une mauvaise manœuvre à quelques kilomètres de là.

  1. Le parcours de Jérémy
  2. Le métier de Jérémy
  3. Le X-Way de Jérémy
Remorqueuse Iveco S-Way de Heron Poids lourds sur Truckeditions pour My Job My Truck
La dépanneuse poids lourd IVECO X-Way 570 ch de Jérémy Huardel

Jérémy : « Pour tout dépanneur, l’aboutissement, c’est de faire du super lourd, en tout cas, c’était mon objectif. »

À 40 ans, Jérémy Huardel peut regarder tout le chemin parcouru avec fierté. Adolescent de 16 ans, Il est arrivé, motivé chez Henrion Poids lourds. Tout d’abord “en apprentissage” pour obtenir un CAP mécanicien poids lourds, il a progressivement commencé par de la mécanique au garage puis du dépannage de véhicules légers après l’obtention de son permis B, dès qu’il a eu 18 ans. Ensuite, dès que ce fut possible,Pascal Henrion lui a fait passer ses permis PL et SPL (C et E), afin de pouvoir partager avec lui, au fil des missions sur le terrain, ses connaissances multiples et son expérience concernant le dépannage de poids lourds. Sur la nationale 4, la zone d’intervention de Jérémy s’étend sur 56 km, elle inclut la traversée de la Meuse, entre Ancerville et Pagny-sur-Meuse.

« En plus d’être posé et rassurant, Il faut savoir garder son sang-froid et aimer l’imprévu parce que parfois, entre la description faite lors de l’appel du client ou des autorités et la réalité du terrain, il peut y avoir des différences. C’est vraiment un métier à part, il n’y a pas de formation spécifique, on apprend vraiment sur le tas, tout en ayant tout de même un socle de connaissance viable en mécanique. Pour intervenir par exemple, sur un bus en panne, il faut savoir comment l’alimenter en air, savoir comment fonctionnent les poumons de frein et l’embrayage, d’où la nécessité d’avoir une formation sérieuse en mécanique poids lourd, ensuite à force de pratique, l’expérience arrive. Pour tout dépanneur, l’aboutissement c’est de faire du super lourd. Mon but est d’éviter la casse en sortant les véhicules de leur posture dangereuse, il faut agir posément et bien anticiper la manœuvre. »

Jérémy : « Il faut être polyvalent, patient et avoir un bon esprit d’équipe, » conseille-t-il. « La capacité à rester calme sous pression est essentielle. Mais au-delà de ça, il faut avoir la passion du métier et le désir d’aider les autres. »

« Notre métier, c’est de l’urgence », commence Jérémy. « Chaque intervention est imprévisible. On sait quand on part, mais le retour est toujours une grande inconnue. Il arrive parfois qu’en pleine intervention, un nouvel appel tombe, ce qui prolonge encore les opérations. C’est pour cette raison que travailler avec un véhicule performant et confortable est essentiel. » Jérémy intervient souvent sur la nationale 4, une route vallonnée où les dépannages sont courants. « On prend des 44 tonnes avec notre dépanneuse de 32 tonnes et relancer un tel tonnage dans les côtes, ça demande une vraie puissance. Heureusement, le X-Way est taillé pour ça. » Il décrit la conduite comme « très souple, mieux que dans une voiture. »

Son quotidien est rythmé par les imprévus, et en une seule année, la dépanneuse a déjà rencontré toutes sortes de situations. « Entre les camions couchés dans le talus ou les pannes et les accidents, on s’en est toujours sortis. Quand on fait ce métier, il faut pouvoir compter sur son véhicule à tout moment. » Cela signifie aussi de passer beaucoup de temps à vérifier que tout le matériel est en place, prêt pour une nouvelle sortie. « On n’a pas le droit à l’erreur, alors on s’assure que tout fonctionne avant de repartir. »

Savoir prendre soin de son matériel est, selon Jérémy, l’une des clés essentielles pour réussir dans ce métier. « Même si le camion est robuste, mal l’utiliser peut être fatal. Il ne faut pas aller trop vite, c’est là qu’on fait des erreurs. » La patience est primordiale, tout comme la délicatesse avec l’équipement. « J’ai appris tout ça en observant Pascal. Les techniques se modernisent avec le matériel. On travaille différemment, mais toujours avec le même respect du camion. »

Ce métier, Jérémy l’aime, et il n’imagine pas en changer. « C’est un boulot intéressant, jamais monotone. Il y a un côté aventure, le fait d’être appelé à n’importe quelle heure… Et il y a de l’adrénaline aussi. » Mais il sait que ce métier peut parfois être difficile. « On est préparé à rencontrer des situations graves, des accidents avec des blessés. Ça peut choquer, surtout quand il y a un décès. On est généralement prévenu avant, mais ça reste toujours marquant. » Pourtant, cela ne le décourage pas. Au contraire, il se sent utile.

« Le métier évolue, » remarque-t-il, en particulier avec la baisse des pannes sur la route grâce à l’entretien préventif fait par les entreprises de transport. Mais malgré cela, l’activité reste constante. « Parfois, je pense que ma journée est terminée, et le téléphone sonne. Il faut repartir. » Un système de permanence a été mis en place, avec une rotation toutes les trois semaines. « Pendant cette semaine-là, on est disponible 24h sur 24, du lundi au lundi. La journée, on est au garage, et la nuit, on reste chez nous, mais toujours prêts à intervenir. Pascal et Christelle gèrent les appels, 24h sur 24. » C’est un rythme de vie intense, mais c’est aussi ce qui rend ce métier si unique aux yeux de Jérémy.

My Job My Truck : Jérémy Huardel et sa dépanneuse IVECO X-WAY 570 ch
Jérémy Huardel et sa dépanneuse poids lourd IVECO X-WAY 570 ch

Jérémy : « Je pilote un X-Way de 570 chevaux, pour mon métier, sa robustesse est un véritable atout. Le poids du camion joue également en ma faveur. » 

« C’est un 13 litres avec un ralentisseur hydraulique, et ça, c’est vraiment crucial, surtout quand on est ultra chargé en côte. Quand je tracte une semi, je branche les freins avec la dépanneuse, ce qui augmente la capacité de freinage, mais si c’est un porteur bien chargé, c’est uniquement le ralentisseur hydraulique du X-Way qui gère tout le freinage : on peut descendre des pentes assez raides sans avoir besoin de toucher aux freins. Le ralentisseur gère tout, on retient facilement le camion qui est derrière, on se sent vraiment en sécurité. Une fois que tu y es habitué, tu ne veux plus revenir en arrière. »

Jérémy : « La technologie moderne nous aide énormément, que ce soit pour le levage de véhicules lourds ou pour assurer notre sécurité pendant les opérations. »

En parlant de la puissance de son camion, Jérémy ne s’arrête pas à la motorisation : « Avec le bras de remorquage replié à fond, je peux soulever jusqu’à 45 tonnes, » explique-t-il. Pour ses missions de dépannage, ce genre de capacité est indispensable, surtout avec des véhicules très lourds. « Les deux treuils peuvent tirer 20 tonnes chacun, et si besoin, avec une poulie de mouflage, on peut aller jusqu’à 40 tonnes par treuil. Honnêtement, c’est largement suffisant pour ce que l’on fait au quotidien, mais nous avons régulièrement l’occasion d’utiliser le matériel de manière plus pointue. »

Même avec cette puissance et cette technologie, la sécurité reste primordiale pour Jérémy : « On ne prend jamais de risque inutile. Si le poids est vraiment exceptionnel ou que le camion est trop loin de la route, on fait appel à une grue, ou alors on travaille en binôme avec une autre dépanneuse. »

Pour lui, chaque détail compte, notamment la maniabilité du X-Way : « Pour un 8X4, il a un rayon de braquage impressionnant. C’est important dans notre métier, on doit souvent se placer au centimètre près, selon la manœuvre. » La boîte de vitesses à 16 rapports et le moteur coupleux sont aussi des atouts indéniables. « Les 570 chevaux, tu les sens vraiment quand tu as une grosse charge à l’arrière. Pour redémarrer en côte avec une semi ou un grumier, c’est super efficace. »

Jérémy : « Le confort de la cabine, c’est important, surtout quand on passe son temps à l’extérieur sous les intempéries. »

Jérémy évoque également le confort du camion, un point essentiel pour un dépanneur qui passe de longues heures sur la route : « La cabine, c’est important, surtout quand les missions durent longtemps. La couchette est pratique, et puis le siège chauffant et ventilé, c’est vraiment un plus. Parfois, je reste sous la pluie longtemps pendant les interventions, et quand je rentre trempé dans la cabine, je suis bien content de pouvoir m’y réchauffer. »

Le parcours de Jérémy Huardel témoigne d’une vraie persévérance et d’un engagement sans faille, essentiels pour durer dans ce métier exigeant. Après 24 années de métier, il continue à s’épanouir dans le dépannage poids lourd, une passion qu’il a su entretenir grâce à l’environnement de l’entreprise familiale où il évolue. 

Exercer le métier de dépanneur remorqueur poids lourd ne s’improvise pas. Il requiert une solide formation en mécanique, ainsi qu’une actualisation constante de ses connaissances, surtout dans un secteur en pleine transition énergétique. Les avancées technologiques liées aux nouvelles motorisations, qu’il s’agisse de biocarburant, d’électrique ou d’hydrogène, transforment ce métier et imposent aux dépanneurs de s’adapter en permanence. Il est également essentiel de faire preuve d’une capacité d’analyse pour évaluer chaque situation sur le terrain et sortir les véhicules des pires scénarios. Si vous cherchez un métier routinier avec des horaires fixes, ce n’est probablement pas fait pour vous. En revanche, si vous aimez aider les autres, trouver des solutions pratiques, et êtes passionnés par les poids lourds, ce métier pourrait bien vous correspondre.

Aux jeunes gens et aux moins jeunes aussi intéressés par cette profession, Jérémy envoie un message positif. Le métier de dépanneur poids lourd est à la fois exigeant et gratifiant, les défis quotidiens et la satisfaction de se sentir utile pourraient faire la différence à une époque où le sens est devenu un paramètre quant au choix de nos professions. C’est un métier dynamique qui évolue avec les nouvelles technologies et les besoins du secteur. Si vous êtes prêts à relever des défis, ce métier pourrait vous offrir une véritable aventure professionnelle. Futurs MacGyver, lancez-vous, le secteur du poids lourd a besoin de vous pour perpétuer cet esprit de service et de solidarité sur les routes 🚛😊 ! 

Catherine Godeloup Mahé pour Truckeditions – octobre 2024© – Web-série My Job My Truck Saison 4 – Ep 14

Jérémy et Vincent pendant le tournage de My Job My Truck
Jérémy et Vincent pendant le tournage de My Job My Truck

Vous souhaitez plus d’informations sur le IVECO X-WAY 570 ch

Intervenants dans ce reportage video Truckeditions.com : Jérémy Huardel, dépanneur – remorqueur chez Henrion Poids Lourds, Pascal Henrion, dirigeant Henrion Poids Lourds et Vincent Mahé – Truckeditions.

Programme My Job My Truck – Réalisation Vincent Mahé – Images additionnelles / drone Sébastien Péresse – Directrice de production Catherine Mahé Godeloup – Production exécutive Lampyris Production – Musique Motion Array – AndreasFranzmann_Moving me gently -DeepDive_SaxOnTheBeach – Energetic Powerful Indie Funk Rock – Truckeditions 2024 ©.

La configuration du jour est composée d’un porteur IVECO X-WAY 570 CH carrossé pour le remorquage :

Porteur IVECO X-Way 8X4X4 de 570 CH avec une cabine AS : Châssis PTR 60 T, essieu 9 T à l’avant, double réduction tandem moyen (tandem 13 T), empattement 5820 mm, motorisation C13 570 CH Euro 6 E, BV ZF 16 rapports 4 vitesses arrière, Ralentisseur Hydraulique.

Carrosserie Jige International inoxydable avec un bras MEGA CITY 45 EASY REACH (bras de remorquage capacité 45T) avec panier (2 treuils de levage 20 T) et poutre téléscopique. Système VDZ pour le remorquage de camion.

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