TRM côté transporteurs : baisse d’activité, investissements en recul… Quelles perspectives ?
Un secteur sous tension, sans perspective d’amélioration immédiate ?
Le transport routier de marchandises (TRM) traverse une période difficile. Selon la dernière note de conjoncture diffusée par la FNTR, les données du quatrième trimestre 2024 confirment une détérioration persistante de l’activité, sans signe de redressement pour les mois à venir. L’évolution des effectifs, les investissements et le moral des chefs d’entreprise restent à des niveaux historiquement bas, illustrant les tensions structurelles qui pèsent sur le secteur.
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Rappelons qu’actuellement , les dockers observent un arrêt de travail de quatre heures tous les trois jours, et ce potentiellement jusqu’à la fin février 2025. Cette mobilisation, motivée par leur opposition ferme à la réforme des retraites, vise à défendre le maintien d’un départ à la retraite à 58 ans, revendiqué par la Fédération des ports et docks CGT. Cependant, cette situation entraîne une perturbation des activités de transport, suscitant l’inquiétude des transporteurs face aux conséquences économiques qui en découlent.
Une activité en recul depuis 2022 selon les indicateurs
Près de 50 % des dirigeants interrogés constatent une baisse d’activité sur les trois derniers mois de 2024, une tendance enclenchée depuis mi-2022. Les projections pour le premier trimestre 2025 restent pessimistes, avec des indicateurs en dessous de leurs moyennes de long terme et proches des niveaux atteints lors de la crise sanitaire.
Un marché de l’emploi en difficulté
L’emploi dans le TRM demeure fragile. Si les effectifs n’ont pas encore connu de nouvelle dégradation, ils restent à un niveau inférieur à celui observé pendant la crise sanitaire. De plus, l’enquête de l’INSEE menée en juillet 2024 indique que 48,8 % des entreprises du secteur font face à des difficultés de recrutement, un chiffre en baisse par rapport aux 60 % enregistrés un an auparavant, mais toujours préoccupant.
Des investissements en chute libre
L’investissement est un autre indicateur clé qui peut témoigner du ralentissement du secteur. Les dépenses des entreprises du TRM restent nettement en deçà de leur moyenne historique et concernent majoritairement le renouvellement des flottes existantes (93 % des investissements réalisés). L’absence de nouveaux projets traduit un climat d’incertitude et un manque de perspectives de croissance.
Un climat économique morose chez les clients et fournisseurs
Le climat des affaires en France reflète cette tendance négative. En janvier 2025, l’indicateur de l’INSEE indique une stabilité dans les services et le bâtiment, mais un repli dans l’industrie et le commerce de gros. Ce dernier atteint même son niveau le plus bas depuis 2014, hors période Covid. Le commerce de détail, quant à lui, montre des signaux contrastés, avec un recul des intentions de commande mais une légère reprise des effectifs et des ventes effectives.
Un moral des chefs d’entreprise au plus bas
Selon le baromètre de la FNTR, 63 % des chefs d’entreprise du TRM expriment leur insatisfaction face à la situation actuelle. Cette perception est exacerbée par la baisse des volumes de transport, l’érosion des marges due à la hausse des coûts et la stagnation des prix. En parallèle, 19 % des dirigeants restent indécis quant à l’évolution future de leur activité.
Vers une sortie de crise ?
L’année 2025 débute avec un secteur du transport routier toujours en difficulté. L’absence de dynamique économique et la pression sur les coûts limitent les marges de manœuvre des entreprises. Cependant, la légère amélioration des perspectives générales relevée par l’INSEE pourrait offrir un signal encourageant si elle se confirme dans les mois à venir. Un suivi attentif des tendances à venir sera nécessaire pour évaluer d’éventuels signes de reprise.
CGM pour Truckeditions
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